La Peste Porcine Africaine
La Peste Porcine Africaine est une maladie causée par un virus non transmissible à l’Homme qui touche uniquement les porcs et les sangliers. Cette maladie est apparue récemment dans plusieurs pays d’Afrique, d’Asie mais aussi en Europe.
Il suffit qu’un animal soit testé positif au virus pour que l’ensemble de la France perde son statut indemne. Avec un taux de mortalité très élevé (95%), une introduction en France aurait de graves conséquences sanitaires mais aussi socioéconomiques pour les professionnels de la filière porcine (diminution du cours du porc, perte des marchés à l’export).
Pour éviter son introduction sur le territoire, un plan de lutte a été mis en place grâce à la collaboration des services du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), de l’Office National des Forêts (ONF), de la Fédération Régionale des Chasseurs (FRC) mais aussi de la filière porcine et de l’interprofession porcine.
Moyens de transmission du virus
Le virus peut se transmettre en cas de contact avec :
- un animal infecté1
- un cadavre ou des sécrétions d’un animal infecté
- du matériel, un véhicule ou une personne qui a été en contact avec un animal ou un cadavre infecté
- des denrées ou sous-produits issus d’animaux infectés2
1 Un animal peut être contaminant pendant les phases d’incubation, de maladie et de guérison. Certains animaux peuvent aussi être infectés sans symptômes apparents, ce sont des « porteurs sains ».
2 Ce virus est particulièrement résistant, il peut persister environ 10 jours dans les excréments, 70 jours dans le sang à température ambiante, 6 mois dans le jambon et jusqu’à plusieurs années dans des cadavres ou carcasses congelés.
Plan de lutte contre la PPA
Il n’existe aujourd’hui aucun vaccin ou traitement pour lutter contre ce virus. La stratégie de lutte repose donc essentiellement sur :
La limitation des mouvements des animaux, produits et autres vecteurs de transmission
Des mesures de biosécurité ont été mises en place tout le long de la filière porcine pour prévenir la contamination des élevages (clôtures autour des élevages, nettoyage et désinfection des véhicules de transports, etc.)
Pour prévenir la contamination de la faune sauvage, une clôture grillagée a été érigée en France sur 132 km dans les départements des Ardennes, de la Meuse et de la Meurthe et Moselle. Cette dernière à permis de limiter les mouvements des populations de sangliers, notamment entre les grands massifs forestiers.
Pour plus de visibilité vous pouvez consulter la carte du zonage ainsi que le tracé des clôtures.
L’abattage des animaux atteints ou susceptibles de l’être
Cette clôture a également permis de délimiter une Zone Blanche (ZB) le long de la frontière franco-belge. Un plan de dépeuplement a été instauré dans cette zone pour créer un vide sanitaire et éviter tout risque de transmission du virus dans la population de sangliers.
Grâce aux efforts du personnel de l’OFB, de l’ONF, des louvetiers et des chasseurs nous avons pu constater une réduction nette de la population de sangliers en Zone Blanche.
La surveillance active des animaux sur le territoire
La stratégie de lutte repose également sur des opérations de surveillance et de prospection, pour détecter le plus précocement possible la maladie et éviter la propagation du virus vers les animaux sains.
Une surveillance active est réalisée dans les élevages mais aussi dans la faune sauvage, grâce à des patrouilles de chasseurs, des campagnes de ratissage ou de prospection avec des chiens.
L’ensemble des cadavres retrouvés dans la Zone Blanche sont systématiquement analysés, ainsi que 20% des sangliers abattus .
Activités forestières en Zone Blanche
Un arrêté ministériel est paru au journal officiel le 31 décembre 2020. Ce dernier modifie l’arrêté ministériel du 19 octobre 2018 relatif aux mesures de lutte contre l’introduction du virus de la PPA depuis le foyer belge.
Ce dernier lève l’ensemble des restrictions portant sur les activités forestière dont :
- l’obligation de déclaration des chantiers mécanisés ;
- l’obligation de nettoyage / désinfection des engins ;
- l’obligation de formation aux consignes de biosécurité des personnes travaillant dans la zone blanche.
Cet arrêté réautorise également la reprise des activités de loisir en forêt.
Fibois Grand Est suit cette crise de très près.
L’interprofession représente la filière forêt-bois dans la cellule régionale de crise pour faire valoir les attentes des entreprises et met également en place une communication dédiée à destination des professionnels et partenaires.
N’hésitez pas à nous indiquer d’autres personnes qui souhaiteraient recevoir ces informations en écrivant à cette adresse :