La filière forêt-bois du Grand Est

La DRAAF, l’Insee et FIBOIS Grand Est

Ce dossier a été élaboré dans le cadre d’un partenariat entre la DRAAF Grand Est, l’Insee et FIBOIS Grand Est. Il fut diffusé en octobre 2019.

Il dresse un portrait complet de la filière forêt-bois du Grand Est, à travers 18 fiches thématiques.

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L’étude a été réalisée dans le cadre d’un partenariat entre la Direction régionale de l’Insee Grand Est, la Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF Grand Est) et Fibois Grand Est. Les données portent sur l’année de référence 2015.

Le panorama régional de la filière bois comprend deux volets :

  • Une synthèse régionale,
  • Une synthèse de la structure d’établissements et d’emplois de la filière régionale, complétée par des éléments sur les données financières des entreprises régionales, a été publiée dans la ligne éditoriale de l’Insee Grand Est : Analyses N°102.

Des fiches thématiques présentant la forêt du Grand Est et les principaux segments du noyau de la filière sont disponibles :

  • Structure de la forêt du Grand Est,
  • Sylviculture et exploitation forestière,
  • Sciage et travail du bois,
  • Industrie du papier et du carton,
  • Fabrication de meubles,
  • Construction bois,
  • Le segment transversal du bois énergie.

Un focus sur le dispositif régional de de formation aux métiers du bois est disponible.

10 fiches départementales permettant d’apprécier les spécificités territoriales de la filière forêt bois sont établies.

Ces données sont publiées dans ligne éditoriale de la DRAAF Grand Est.

NB : Le périmètre de la filière forêt-bois est issue d’une sélection d’établissements pouvant appartenir à la filière, sélectionné à partir des codes APE (Activité Principale Exercée) des établissements renseignés dans le fichier SIRENE. Mais aussi via l’enquête annuelle de production (EAP) de l’INSEE et les enquêtes annuelles de branche (EAB) du ministère de l’Agriculture).  Cette sélection a ensuite été expertisée par Fibois Grand Est, avec l’appui de la DRAAF, pour ne retenir que les établissements implantés dans la région et dont l’activité est majoritairement liée au bois.

Les différents segments de la filière forêt-bois du Grand-Est

Sylviculture et exploitation forestière

Le segment « sylviculture et exploitation forestière » de la filière forêt-bois comprend les activités de sylviculture qui ont pour but la production de bois sur pied (boisement, entretien, gestion de la forêt…), ainsi que les activités d’exploitation forestière qui aboutissent à la production de bois brut pour les activités situées en aval : bois d’œuvre, bois d’industrie et bois énergie.

La moitié de la production française de hêtre

Depuis 1994, la récolte annuelle de bois du Grand Est varie entre 5,5 et 7,5 millions de m3 de bois rond, sauf en 2000 et 2001, suite au passage de la tempête Lothar en décembre 1999. En effet, les dégâts de la tempête ont généré une hausse de la récolte de + 72 % en 2000 et + 32 % en 2001, par rapport au niveau de 1999. Après ces deux années exceptionnelles, la récolte annuelle de bois se stabilise aux alentours de 6,5 millions de m3, avant de subir l’impact de la crise économique qui ramène son volume à 5,5 millions de m3 en 2009. L’activité reprendra ensuite, notamment du fait d’une hausse de la récolte de bois énergie (1,7 millions de m3 en 2015, contre 0,8 millions de m3 seulement en 2009).

En 2015, près de 7 millions de m3 de bois rond ont été récoltés en Grand Est, soit 19 % de la récolte nationale, situant ainsi la région à la deuxième place pour la récolte de bois, après la Nouvelle-Aquitaine. Le bois d’œuvre représente 41 % de cette récolte : le Grand Est produit le quart du volume national de bois d’œuvre en feuillus et près de la moitié du volume de hêtre.

Dans la région Grand Est, l’activité de sylviculture et d’exploitation forestière concerne près de 2 550 établissements au 31 décembre 2015. Ces derniers représentent 22 % des établissements de la filière régionale mais, avec 4 420 salariés, ils ne concentrent que 10 % de la main-d’œuvre de celle-ci. En effet, les trois quarts des établissements n’emploient aucun salarié. Il s’agit majoritairement d’entreprises d’exploitation forestière disséminées sur l’ensemble du territoire régional. Les établissements employeurs sont majoritairement localisés à proximité des massifs forestiers, notamment celui des Vosges.

L’OFFICE NATIONAL DES FORÊTS (ONF), qui est l’opérateur unique pour la gestion et l’entretien des forêts publiques, regroupe plus de la moitié des emplois dans une trentaine d’établissements, dont un sur deux présente un effectif de 50 personnes et plus. Les deux tiers de ces structures sont situés à l’est de la région. La prédominance de la forêt publique est en effet notable dans la région Grand Est, en particulier dans les territoires lorrains et alsaciens : sa part atteint ainsi 65 % en Lorraine et 74 % en Alsace, contre 25 % seulement en France métropolitaine. Les effectifs de l’ONF sont comptabilisés à la fois dans les activités d’exploitation forestière et dans les services de soutien à celle-ci. Si l’on exclut l’ONF, l’effectif moyen des établissements employeurs du secteur sylviculture et exploitation forestière s’élève à 3,7 salariés (7,1 avec l’ONF), contre 11 sur l’ensemble de la filière en Grand Est.

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Sciage et travail du bois

Le segment « sciage et travail du bois » de la filière forêt-bois comprend les activités de première transformation du bois : sciage, tranchage, déroulage et fabrication de merrains et de panneaux de bois. Il englobe également certaines activités de seconde trans-formation du bois comme le rabotage, la fabrication de parquets, d’emballages de type caisses et palettes, de fûts et tonneaux. Enfin, l’élaboration de composants destinés à la construction est également incluse (char-pentes et autres menuiseries).

En 2015, ce secteur présente un taux de valeur ajoutée de 27 %, tout comme l’ensemble de la filière forêt-bois dans la région. Son taux d’exportation de 23 % est également proche de la moyenne de la filière (24 %).

Des établissements de tailles diverses

Dans la région Grand Est, le segment du sciage et du travail du bois concerne plus de 1 300 établissements au 31 décembre 2015. Ils représentent 11 % des établissements de la filière mais, avec 7 900 salariés, ils concentrent 17 % de la main-d’œuvre régionale de celle-ci, constituant ainsi le troisième segment de la filière en matière d’emploi. Plus des deux tiers sont localisés à l’est de la région à proximité du massif des Vosges.

Il s’agit majoritairement de petites structures : plus d’un établissement sur deux n’emploie aucun salarié et, parmi les établissements employeurs, près des deux tiers emploient moins de dix salariés. Mais le secteur comporte également des établissements de taille importante, puisque près du quart des emplois sont regroupés dans une dizaine d’établissements de plus de 100 personnes. L’effectif moyen des établissements employeurs du segment sciage et travail du bois s’élève ainsi à 15 salariés contre 11 sur l’ensemble de la filière en Grand Est.

Baisse de l’activité de sciage

L’activité de sciage du bois (hors imprégnation) concerne près de 400 établissements, la moitié étant employeur, pour un total de 2 200 salariés situés pour la majorité autour du massif des Vosges. Seuls six établissements emploient 50 salariés ou plus. L’entreprise SIAT BRAUN, première scierie française en sciage de résineux et l’un des leaders européens dans ce secteur, emploie plus de 250 personnes dans trois sites de production situés dans le Bas-Rhin.

Le volume annuel de bois scié du Grand Est s’est longtemps maintenu aux alentours de 2 millions de m3, grâce au développement du sciage de sapin et épicéa, principale activité des scieries régionales (1,4 millions de m3 en 2006). Mais les scieries ont ensuite fortement subi la crise de 2008, enregistrant une baisse de leur activité de plus de 20 % en 2009. Depuis, après une légère reprise en 2010 et 2011, leur production fléchit régulièrement. En 2015, les sciages de sapin et épicéa n’atteignent plus que 0,8 million de m3.

En 2015, le Grand Est produit 17 % des volumes totaux de sciages réalisés au niveau national. Cette part atteint 24 % en sciages de sapin et épicéa et 51 % en sciages de hêtre.

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Industrie du papier et du carton

L’industrie du papier et du carton regroupe plusieurs activités complémentaires. En amont, la pâte à papier est fabriquée à partir de la ressource bois ou de produits recyclés. Puis des industries spécialisées transforment cette matière première en papiers et/ou en cartons qui seront utilisés dans d’autres activités de transformation : production de carton ondulé, de cartonnages, d’emballages… Le secteur comprend également d’autres industries fabriquant des articles et produits divers comme des papiers à usage sanitaire et domestique ou des articles de papeterie.

Cette industrie du papier et du carton a un rôle de premier plan dans la filière forêt-bois du Grand Est, puisqu’elle contribue à hauteur d’un tiers à la richesse créée dans cette dernière par les entreprises régionales. Elle se distingue également par son taux d’exportation, car 42 % des ventes de ces entreprises sont à destination de l’étranger contre 23 % en moyenne pour l’ensemble de la filière.

Premier segment employeur

L’industrie du papier et du carton concerne 240 établissements dans la région Grand Est au 31 décembre 2015. Ils ne représentent que 2 % des établissements de la filière forêt-bois régionale mais, avec 10 800 salariés, ils concentrent près de 24 % de la main-d’œuvre de celle-ci, représentant ainsi le deuxième segment employeur.

Bien qu’un seul opérateur produise de la pâte à papier en Grand Est, plusieurs établissements fabriquent et transforment le papier et le carton dans la région, dans des unités de production généralement de grande taille : 22 % des établissements emploient 50 salariés ou plus, alors qu’ils ne sont que 1 % dans l’ensemble de la filière. Une vingtaine de sites affichent plus de 200 salariés. L’effectif moyen des établissements employeurs atteint ainsi 66 personnes dans l’industrie du papier et du carton en Grand Est contre 11 pour l’ensemble de la filière régionale.

Ce secteur nécessitant des investissements lourds, l’essentiel de l’activité est aux mains de grands groupes nationaux ou internationaux. Ainsi, huit salariés sur dix dépendent d’un centre de décision extérieur à la région. Et pour sept d’entre eux, il s’agit d’un groupe étranger.

Des établissements de grande taille

L’activité de fabrication de papier et de carton emploie plus de 4 500 salariés dans 51 établissements. Les effectifs de quatre d’entre eux dépassent les 300 personnes. Le plus important est le site des PAPETERIES DE CLAIREFONTAINE du groupe français de papeterie EXACOMPTA CLAIREFONTAINE, localisé à Etival, au nord de St-Dié-des-Vosges (Vosges), qui compte plus de 500 salariés. Les trois autres établissements dépendent de groupes étrangers : le groupe britannique DS SMITH à Kunheim (Haut-Rhin), le groupe finlandais AHLSTROM-MUNKSJO à Arches (Vosges) et le groupe norvégien* NORSKE SKOG à Golbey (Vosges).

L’activité de fabrication d’articles en papier à usage sanitaire ou domestique est également très importante dans la région puisqu’elle occupe près de 2 800 personnes : là encore, les sites de production sont de taille conséquente car six d’entre eux emploient plus de 250 salariés et concentrent à eux seuls plus de 2 000 personnes. Tous les six dépendent de groupes étrangers : le groupe allemand HARTMANN sur deux sites à Châtenois (Bas-Rhin) et à Lièpvre (Haut-Rhin), les groupes italiens SOFIDEL (DELIPAPIER, plus de 500 salariés) à Frouard (Meurthe-et-Moselle) et LUCART SAS à Laval-sur-Vologne (Vosges), le groupe suédois SCA à Kunheim (Haut-Rhin) et le groupe américain KIMBERLY-CLARK à Villey-Saint-Étienne (Meurthe-et-Moselle).

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Fabrication de meubles

Le segment « fabrication de meubles » regroupe des activités variées utilisant le bois. Cela inclut notamment la fabrication de meubles à usage domestique ou professionnel, dont les meubles de cuisine et les sièges, mais aussi les activités d’agencement.

En 2015, ce secteur présente un taux de valeur ajoutée de 26 %, proche de la moyenne de la filière (27 %). L’exportation concerne 21 % du chiffre d’affaires contre 23 % pour l’ensemble de la filière forêt-bois dans la région.

Neuf établissements sur dix emploient moins de dix salariés

La fabrication de meubles concerne près de 1 000 établissements dans la région Grand Est au 31 décembre 2015. Ils représentent 9 % des établissements de la filière et, avec plus de 5 100 salariés, 11 % de la main-d’œuvre de celle-ci dans la région. En grande majorité, les établissements sont sans salarié ou emploient moins de dix salariés (93 %). Il s’agit, le plus souvent, de structures artisanales (menuisiers et ébénistes).

Près de 62 % des emplois sont concentrés dans douze établissements de plus de 100 salariés. Parmi ceux-ci, trois sites de fabrication de meubles de cuisine regroupent à eux seuls près de 1 500 personnes : deux usines de plus de 500 salariés du cuisiniste SCHMIDT à Lièpvre (Haut-Rhin) et à Sélestat (Bas-Rhin), et le site EKIPA du groupe français PARISOT à Mattaincourt (Vosges), qui emploie plus de 200 personnes. A noter que la région Grand Est concentre ainsi le quart des emplois français du secteur de la fabrication de meubles de cuisine, ce qui la place en deuxième position après Auvergne-Rhône-Alpes (27 % des emplois).

Par ailleurs, le groupe américain STEELCASE, leader mondial du mobilier de bureau, détient à Sarrebourg (Moselle) et à Schiltigheim (Bas-Rhin) deux sites de plus de 250 salariés. Cependant, sur l’ensemble du secteur, seuls 28 % des emplois sont dépendants d’un centre de décision extérieur à la région. Dans deux tiers des cas, il s’agit d’un groupe étranger. L’effectif moyen des établissements employeurs du segment s’élève à 18 salariés contre 11 sur l’ensemble de la filière en Grand Est. Ces sites sont principalement situés à l’est de la région. Ainsi sur dix salariés, six sont localisés dans les départements alsaciens et trois dans l’un des trois départements lorrains limitrophes (Meurthe-et-Moselle, Moselle et Vosges).

Des ouvriers plus qualifiés

Les profils d’âge des salariés du segment fabrication de meubles sont assez proches de ceux de la filière dans son ensemble, avec cependant un léger déficit du côté des hommes de 40 ans et moins, qui ne sont que 44 % en fabrication de meubles, contre 48 % dans l’ensemble de la filière. En conséquence, la moyenne d’âge du segment est légèrement supérieure à celle de la filière régionale (41,9 ans contre 40,9 ans).

Dans l’ensemble, la répartition des catégories socioprofessionnelles du segment est peu éloignée de celle de l’ensemble de la filière forêt-bois. Les femmes sont un peu plus nombreuses avec 26 % des postes contre 19 % dans l’ensemble de la filière, et elles occupent davantage des postes d’ouvriers mais également plus de postes d’encadrement. Globalement, ce secteur se distingue par un taux d’encadrement légèrement supérieur (13 % contre 10 % dans la filière) mais aussi par une plus importante qualification des ouvriers (73 % d’entre eux sont qualifiés contre 65 % en moyenne dans la filière). Ce qui explique en partie que le salaire horaire net moyen du segment (13,9 €) soit légèrement plus élevé que celui de la filière dans son ensemble (13,4 €).

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Construction bois

La construction est un débouché important pour l’industrie de première transformation du bois. Le matériau bois est en effet utilisé pour la structure des bâtiments et pour leur aménagement.

L’utilisation du bois dans la construction s’est accrue ces dernières années avec le développement des maisons en bois ou à ossature bois. L’engouement pour la maison en bois dans le Grand Est, ainsi que la présence d’un réseau de constructeurs et de professionnels expérimentés, sont des atouts pour le développement de ce secteur très dynamique, même si celui-ci reste très dépendant de la situation générale du marché de la construction.

Le taux de pénétration de la construction en bois dans le Grand Est s’élève à 19 % (maisons individuelles et logements collectifs) contre 14 % au niveau national, avec cependant de grandes disparités selon les zones : il atteint ainsi 28 % dans le département des Vosges.

Le segment inclut les établissements spécialisés dans la construction (maisons individuelles ou autres bâtiments privés, publics ou agricoles), ainsi que les établissements réalisant les travaux liés à celle-ci : travaux de charpente, de couverture, de menuiserie, de revêtement de murs ou de sols, installation de lambris, parquets, portes, fenêtres, escaliers, etc. Pour certains acteurs, le bois peut constituer une partie importante de leur activité, mais pour d’autres elle sera plus limitée, notamment pour les travaux de menuiserie qui peuvent s’appuyer sur le bois mais également sur d’autres matériaux (PVC, aluminium…).

Contribuant à hauteur de 22 % à la richesse créée par la filière forêt-bois du Grand Est, l’activité de construction bois y occupe une place majeure. Ce secteur se distingue en effet par un taux de valeur ajoutée relativement élevé avec 36 % du chiffre d’affaires contre 27 % en moyenne pour l’ensemble de la filière. Mais c’est au prix d’une importante charge de main-d’œuvre puisque près de 90 % de cette valeur est destinée à couvrir les frais de personnel (contre 79 % en moyenne pour l’ensemble de la filière).

Essentiellement de très petites entreprises

Le segment de la construction bois concerne dans son ensemble près de 5 400 établissements dans la région Grand Est au 31 décembre 2015, soit 47 % des établissements de la filière forêt-bois régionale. Avec plus de 11 100 salariés, il concentre près du quart de la main-d’œuvre régionale de celle-ci, occupant ainsi la première place en matière d’emploi.

Les structures artisanales sont très fréquentes (travaux de menuiserie, de charpente, de revêtement des sols et des murs) et 95 % des établissements emploient moins de dix personnes. Un salarié sur deux travaille dans un établissement ne dépassant pas neuf emplois. L’effectif moyen des établissements employeurs du segment s’élève ainsi à 6 salariés seulement, contre 11 sur l’ensemble de la filière forêt-bois en Grand Est. Seuls une dizaine d’établissements emploient plus de 50 salariés.

Si de nombreux constructeurs intègrent le matériau bois dans leur offre, certains se spécialisent dans ce secteur, notamment dans le département des Vosges, comme la société SOCOPA à Vagney, qui emploie près de 80 personnes, ou l’établissement d’une quarantaine de salariés de CHARPENTES HOUOT à Sainte-Marguerite.

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Le segment transversal du bois énergie

Les politiques nationales et régionales mettent l’accent depuis plusieurs années sur l’usage du bois comme source d’énergie renouvelable car il présente de multiples avantages environnementaux et socio-économiques. Sous forme de bûches, il est un mode de chauffage ancestral. L’utilisation de bois déchiqueté et de granulés de bois est, quant à elle, plus récente et connaît un développement rapide, notamment sous l’impulsion de ces politiques incitatives.

Le bois énergie est un segment transversal à la filière forêt-bois. Il comprend des activités telles que la fabrication et le commerce de combustibles bois (sous forme de bûches, de plaquettes et de granulés), la fabrication et la vente d’appareils de chauffage au bois ou encore le ramonage. Cela fait autant de métiers et de spécialisations différentes.

La bûche reste le combustible bois le plus utilisé

22 % des ménages du Grand Est utilisent le bois énergie comme source de chauffage principal ou d’appoint. Ils consomment environ 3,6 millions de tonnes de bois par année. Le combustible utilisé de manière très majoritaire est le bois bûche : il représente 92 % du bois utilisé par les particuliers.

Cette consommation semble rester stable. En effet, l’augmentation du nombre de foyers équipés est globalement compensée par l’amélioration des rendements des appareils de chauffage et les progrès techniques en termes d’isolation des bâtiments.

De manière générale, les filières d’approvisionnement sont locales, mais elles sont difficiles à appréhender pour ce qui concerne la bûche. En effet, une part non négligeable (de l’ordre de 75 %) ne passe pas par des circuits professionnels.

Le parc de chaufferies automatiques se développe moins rapidement

Le Grand Est a connu un fort développement de la consommation des chaufferies automatiques : de 600 000 tonnes en 2008, à près de 1,4 million de tonnes en 2012 et jusqu’à 1,65 million de tonnes en 2016. Toutefois, depuis 2014, la consommation de ces chaufferies semble stagner. Le bois déchiqueté est le principal combustible consommé dans ces chaufferies, qui peuvent être installées dans des collectivités pour chauffer des bâtiments communaux ou des logements, mais aussi dans des entreprises dans le cadre de process industriels.

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Les dispositifs de formation régionaux

Dans la région Grand Est, les formations relevant des activités de la filière forêt-bois accueillent 1 790 élèves, 1 400 apprentis et 80 stagiaires, hors enseignement supérieur. Le Grand Est est riche d’une quarantaine de formations dispensées dans 45 établissements répartis sur l’ensemble de la région, mais une part importante des effectifs est concentrée dans la moitié est de cette dernière. Les deux tiers des apprenants sont accueillis par des établissements publics, qu’il s’agisse d’établissements dépendant de l’enseignement agricole (24 % des effectifs) ou de l’éducation nationale (76 % des effectifs).

La formation initiale concerne 98 % des apprenants, dont 55 % par voie scolaire et 43 % par la voie de l’apprentissage. Seuls 2 % des apprenants sont formés dans le cadre de la formation professionnelle pour adulte.

Des métiers de la forêt à la seconde transformation du bois

Les formations relevant des activités de la filière forêt-bois permettent d’accéder à des secteurs divers. Elles destinent en effet aux métiers de la forêt (590 apprenants), aux métiers de la première transformation (40 apprenants), c’est-à-dire le sciage et le travail du bois, mais également à ceux de la seconde transformation (2 640 apprenants), tels que les métiers de la fabrication de meubles ou d’objets divers en bois, de la construction bois et de l’industrie papier-carton.

Ces chiffres mettent en évidence la prédominance des formations aux métiers de la seconde transformation, qui concentrent plus de 80 % des apprenants dans le Grand Est, tandis que seul 1 % de ceux-ci se préparent aux métiers de la première transformation.

Les formations aux métiers de la forêt

Sept établissements, dont cinq centres de formation de l’enseignement agricole, répartis sur le territoire du Grand Est, forment 590 apprenants aux différents métiers du secteur de la sylviculture et de l’exploitation forestière. Le BTSA Gestion forestière (190 apprenants) et le Bac Pro Forêt (140 apprenants) sont les formations les plus suivies, toutes voies de formation confondues. A lui seul, l’EPLEFPA des Vosges à Mirecourt forme 300 apprenants en formation initiale par voie scolaire ou par l’apprentissage. L’EPL de l’Aube à Crogny accueille également 180 apprenants en formation scolaire ou en formation professionnelle pour adulte. Ces deux établissements forment ainsi plus de 8 apprenants sur 10 aux métiers de la forêt dans le Grand Est.

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