Observatoire du bois industrie et du bois énergie

observatoire du bois d’industrie et du bois energie

Les 3 anciennes interprofessions de la filière forêt-bois du Grand Est VALEUR BOIS, GIPEBLOR et FIBOIS Alsace (aujourd’hui regroupées au sein de Fibois Grand Est), ont mis en place un suivi de l’évolution du bois énergie dès 2007. L’objectif est de mieux connaitre les marchés, leurs évolutions et les problèmes rencontrés par les différents acteurs de la filière, notamment les conflits d’usage et tensions pouvant apparaître ponctuellement entre les différents utilisateurs de la ressource. 

Actualisé tous les deux ans, cet observatoire propose un état des lieux de la filière et un suivi de l’évolution du bois énergie en termes de production, de commercialisation et de consommation. Les principaux résultats de l’étude sont présentés ici. 

1. Les professionnels du bois énergie 

Le bois énergie est un segment transversal à la filière forêt-bois. Il comprend des activités telles que la fabrication et le commerce de combustibles bois (sous forme de bûches, de plaquettes et de granulés), la fabrication et la vente d’appareils de chauffage au bois, ou encore le ramonage. Cela fait autant de métiers et de spécialisations différentes.

Il est difficile de recenser le nombre d’entreprises et de salariés de ce secteur d’activité tant il est large et varié. Les professionnels du bois de chauffage par exemple, qui fabriquent et fournissent le bois en bûches, ont souvent plusieurs activités et ne peuvent pas vivre uniquement de la revente de ce combustible.

2. La bûche reste le combustible bois le plus utilisé

22 % des ménages du Grand Est utilisent le bois énergie comme source de chauffage principal ou d’appoint. Ils consomment environ 3,6 millions de tonnes de bois par année. Le combustible utilisé de manière très majoritaire est le bois bûche : il représente 90 % du bois utilisé par les particuliers.

Cette consommation semble rester stable. En effet, l’augmentation du nombre de foyers équipés est globalement compensée par l’amélioration des rendements des appareils de chauffage et les progrès techniques en termes d’isolation des bâtiments.

De manière générale, les filières d’approvisionnement sont locales, mais elles sont difficiles à appréhender pour ce qui concerne la bûche. En effet, une part non négligeable (de l’ordre de 75 %) ne passe pas par des circuits professionnel.

3. Le parc de chaufferies automatiques se développe moins rapidement 

                                                                        Figure 1 : Evolution de la consommation en bois des chaufferies du Grand Est entre 2006 et 2018

Le Grand Est a connu un fort développement du nombre et de la consommation des chaufferies automatiques : de 600 000 tonnes en 2008 à près de 1,4 million de tonnes en 2012, et jusqu’ à 1,8 million de tonnes en 2016. Depuis 2016, la consommation tend à stagner, et diminue même pour atteindre 1,7 million de tonnes de bois. La plaquette forestière est le principal combustible consommé dans ces chaufferies (58 % en 2018), qui peuvent être installées dans des collectivités pour chauffer des bâtiments communaux ou encore des logements, mais aussi dans des entreprises dans le cadre de process industriels.

4. Une filière de production de bois déchiqueté organisée pour répondre à la demande, mai qui fait face à une diminution de la demande 

Le fort développement du marché des plaquettes forestières observé entre 2008 et 2014 a eu tendance à ralentir entre 2014 et 2016. En effet, les volumes produits entre 2008 et 2014 avaient été multipliés par 5 (de 133 500 tonnes à 750 000 tonnes), alors qu’entre 2016 et 2018 les volumes produits ont peu progressé (de 817 800 tonnes à 920 000 tonnes).

En effet, la diminution du prix des énergies fossiles et la succession d’hivers globalement doux notamment ont entrainé un ralentissement du marché.

5. Davantage de connexes de première transformation à destination du bois-énergie 

De manière générale, la quantité de produits connexes issus de la 1ère transformation du bois (plaquettes, sciures, écorces…) a baissé dans le Grand Est entre 2008 et 2018, du fait d’une activité globalement plus faible des scieries. Cependant, la quantité de connexes valorisés sous forme de bois énergie a augmenté en volume et en proportions (par rapport aux autres usages des connexes). Cette proportion est passée de 11 % de connexes valorisés sous forme d’énergie en 2008 à 33 % en 2018.

6. Une augmentation continue de la production de granulés 

Avec environ 162 000 tonnes produites en 2018, la production de granulés de bois par les entreprises du Grand Est a été multipliée par 3 en six ans. Le territoire alsacien est le principal moteur de cette augmentation de production. Le marché des poêles et chaudières individuels à granulés quant à lui ne cesse de progresser, avec aussi le développement de l’usage du granulé en chaufferies collectives.

Récapitulatif des chiffres clefs du Grand Est (2018)

– Le bois énergie représente 39 % des énergies renouvelables produites dans le Grand Est. C’est la première source d’énergie renouvelable de la région (DREAL, 2020)

– 3,3 millions de tonnes de bois bûche consommés par les particuliers/an

– 1,7 million de tonnes de bois consommés par les chaufferies automatiques/an (consommation estimée)

– 920 000 tonnes de plaquettes forestières commercialisées/an

– Un tiers des connexes de première transformation sont destinés au bois-énergie

– 162 000 tonnes de granulés bois produits/an

Documents techniques 

Résultats de l’observatoire du bois d’industrie et du bois énergie Grand Est :

Résultats 2018

Synthèse 2018

Anciennes données :

Synthèse 2016

Présentation des principaux résultats 2016

Synthèse 2014 Grand Est

Rapport complet 2014 Alsace

Rapport complet 2014 Lorraine

 

Ces données sont aussi publiées régulièrement de manière commune avec la Bourgogne-Franche-Comté :

Rapport complet 2014 Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté

Rapport complet 2012 Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté